jeudi 3 juillet 2014

Ultra HD 4K : HDMI 2.0 finalement pas si utile que ça?



Après avoir longuement débatu avec les différents organismes de normalisation vidéo dont la SMPTE (pour les USA) et l'EBU (pour l'Europe), la CEA (Consumer Electronic Association) a enfin publié la nouvelle version des spécifications audiovisuelles de la norme Ultra HD. Cette mise à jour des spécifications a été établie sur le fait que les contenus Ultra HD tardent aujourd'hui à arriver. Afin d'accélérer le processus de développement de programmes Ultra HD, cette nouvelle normalisation plus "light" que la précédente revoit à la baisse la qualité mais apporte aussi quelques améliorations notamment en matière de protection des contenus via le HDCP 2.2. Le terme Ultra HD évolue en intégrant le sigle "4K", mot clé devenu incontournable sur les réseaux sociaux malgré son utilisation initialement restreinte aux normes vidéo professionnelles. Ainsi, il est désormais possible de parler de "Ultra HD 4K" ou de "UHD 4K". On peut aussi imaginer que le terme pourra plus tard se décliner en "Ultra HD 8K" et "UHD 8K" lorsque la prochaine norme sera établie.




Comme la profondeur couleur couleur minimum a été réduite à 8 bits, il parait clair maintenant que le futur format Blu-ray 4K n'utilisera donc finalement pas plus de 8 bits par couleur à moins d'être rétro-compatible via un système d'encodage particulier dans le style du "xvYCC". Initié il y a quelques années par Sony et connu aujourd'hui chez le fabricant nippon sous l'appellation "x.v.Colour", ce format est utilisé dans le support "Blu-ray Mastered in 4K", largement décrié sur le Net pour la confusion qu'il suscite dans l'esprit du consommateur. En effet, le support de Sony n'est ni plus ni moins qu'un Blu-ray classique, et non un Blu-ray 4K.
Quoi qu'il en soit, le HDMI 2.0 ne parait donc clairement plus indispensable pour véhiculer un flux vidéo Ultra HD, y compris en 60p, sauf si l'encodage couleur du Blu-ray 4K passe en 4:2:2 au lieu de 4:2:0 utilisé aujourd'hui sur l'encodage des Blu-ray actuel. Et comme de toute façon, la plupart des films utilisent une fréquence de 23,976 Hz, 24 Hz ou 25 Hz, le débit supérieur du HDMI 2.0 devient dans ce cas complètement superflu, y compris en 4:2:2. Et pour le son, pas de problème non plus. Le Dolby Atmos est en effet compatible HDMI 1.3!

Alors si votre futur lecteur multimédia Ultra HD 4K n'est pas compatible HDMI 2.0, ce ne sera donc pas vraiment un problème!

Spécifications générales de l'Ultra HD v.2
Résolution d'affichage : au moins 8 millions de pixels actifs, avec au minimum une résolution de 3840 (horizontal) sur 2160 pixels (vertical).
Ratio : un rapport hauteur/largeur conforme à la résolution native de l'écran, 16:9 ou plus.
Upconversion : est en mesure d'upscaler de la vidéo HD et l'afficher en résolution Ultra HD
Entrée numérique : possède une ou plusieurs entrées HDMI capable d'afficher nativement les contenus en 3840 x 2160 pixels à 24, 30 et 60 im/s. Au moins une entrée HDMI doit être en mesure de supporter la norme de protection HDCP 2.2 ou équivalent.
Colorimétrie : prise en charge des contenus encodés à la norme ITU-R BT.709 et possibilité de couvrir des normes de colorimétrie plus larges.
Profondeur de bits : possède une profondeur minimum de 8 bits
Codec vidéo : décodage vidéo IP pour les contenus délivrés en résolution 3840 x 2160 pixels, compressés en HEVC et d'autres standards d'encodage.
Codec audio : réceptionne et reproduit, et/ou propose des sorties audio multicanal.
IP et réseau : réception de vidéos Ultra HD sur IP par le biais du Wi-Fi, Ethernet ou équivalent.
Services d'application : réception des vidéos Ultra HD sur IP à l'aide d'applications ou services disponibles sur les plateformes sélectionnées par les constructeurs.