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samedi 20 juillet 2019

Festival 70mm à la cinémathèque Française fin juillet

Fin juillet, la cinémathèque française à Paris projettera une salve de films 70mm, soit en copie pellicule argentique restaurée, soit en copie numérique 4K lors de la 3ème édition de l’événement cinématographique "Plein les yeux".

25 Juillet 2019
20h00 - 2001 : l'Odyssée de l'espace (tourné nativement en 65mm)
2001 L'Odyssée de l'espace (Stanley Kubrick)

26 Juillet 2019
14h30 - Airport (tourné nativement en 65mm)
Airport (George Seaton)
20h00 - Les Huit Salopards (tourné nativement en 65mm)

27 Juillet 2019
14h30 - Interstellar (tourné nativement en 65mm)
19h00 - Abyss (effets spéciaux 70mm / film Blow-up 70mm)

27 Juillet 2019
14h30 - Patton (tourné nativement en 65mm, copie remarquable)
Patton (Franklin J. Schaffner)
19h00 - Les Cheyennes (tourné nativement en 65mm)

D'autre part, cette édition Plein les yeux sera l'occasion de redécouvrir d'autres classiques en 35mm restaurés tels que :

- La Comtesse aux pieds nus
- Speed
- Orca
- Dune
- Il était une fois en Amérique
- The Blade
- Il était une fois en Chine

Cliquez ici pour voir le calendrier complet...

vendredi 20 juin 2014

Rétrospective 70mm, La Mélodie du Bonheur : reportage



La rétrospective 70mm qui a lieu en ce moment à la Cinémathèque Française à Paris se poursuit. Hier soir (19 juin) c'est LA MÉLODIE DU BONHEUR (THE SOUND OF MUSIC) de Robert Wise qui était projeté dans la salle Henri Langlois. Une projection exceptionnelle dans une salle comblée d'amateurs de 70mm et de fans du film. Pour ma part, appartenant aux deux catégories, le plaisir de redécouvrir ce film en salle dans son format originel était total. Les sous-titres étaient présentés en vert sur un afficheur LED positionné sous la toile de projection.


Malgré une courte coupure d'image en fin de première partie (les aléas de la projection argentique 70mm) la qualité d'image de ce film tourné en Todd-AO était exceptionnelle et encore meilleure que la projection du film PATTON qui était pourtant déjà excellente. Théoriquement, PATTON offre une supériorité technique de part son tournage plus récent (1970 contre 1965). Son format de captation (Dimension 150) utilise des optiques plus précises mais il nécessite l'utilisation d'un écran courbe pour une projection optimale. Or, la salle Henri Langlois n'est pourvu que d'un écran plat aujourd'hui (en raison des projection numériques plus nombreuses).


La restauration du film a joué aussi certainement son rôle. Contrairement à Patton, l'image était nette dès l'ouverture du film et s'est maintenue à son top niveau pratiquement jusqu'au bout. Les plans extérieurs (Salzbourg, le jardin, la montagne avec les enfants) et les gros plans (Maria en mariée) étaient d'une précision à couper le souffle! Le piqué était tellement précis sur certains plans que l'on pouvait compter chaque fil du tissus des vêtements! Incroyable! Les plans plus compliqués comme le premier baiser de nuit dans le jardin de la maison, malgré des noirs assez clairs, ne présentaient pratiquement aucun grain pellicule apparent et offraient en revanche une merveilleuse douceur diffuse et une large palette de nuances subtiles. Sublime!


Et que dire de la musique, qui tient le rôle principal dans le film? Là aussi, tout était parfait! On était à des années lumières de la bande son de 2001, L'ODYSSEE DE L'ESPACE, présenté quelques jours plus tôt qui écorchait nos oreilles! Et que dire des acteurs tous aussi parfaits les uns que les autres et en particulier la fabuleuse Julie Andrews dans le rôle de Maria. Avec une telle projection, il était bien difficile de ne pas tomber sous le charme de cette comédie musicale d'anthologie lauréate de 5 Oscars, tirée de la comédie musicale de Broadway (jouée depuis 1959), elle-même basée sur l'histoire vraie de Maria Augusta Trapp et de sa famille de chanteurs.

En résumé, ce fût un pur moment de bonheur qui restera certainement gravé dans la mémoire des spectateurs! Vivement l'édition Blu-ray 4K!
  

La Cinémathèque
Cette salle où sont projetés les films 70mm porte le nom du créateur de la Cinémathèque, Henri Langlois, qui fût le tout premier à offrir au 7ème art un écrin pour son trésor, et préserver les oeuvres cinématographiques (en particulier celles des années 20). A l'époque de son ouverture en 1936, la Cinémathèque nous était vivement enviée par les américains qui vinrent par milliers visiter le musée perpétuel et approcher les stars du grand écran venus défiler à la cinémathèque en un flux continu. Mais ce succès dérange le gouvernement qui voit sous un mauvais oeil son patrimoine culturel sous la houlette d'un seul homme. Il faut dire qu'à l'époque, la censure exercée par l'état sur la culture (sous De Gaulle) était une réalité pesante pour toute l'industrie du cinéma (américain et français). Mais elle était surtout incomprise par les véritables amateurs du 7ème art. Ainsi, lorsque l'état décida de prendre la main sur l'oeuvre d'Henri Langlois, Paris s'est confronté à une véritable levée de boucliers de la part du public, et notamment des personnalités de la nouvelle vague, ainsi que d'un grand nombre de stars hollywoodiennes. Parmi les personnalités célèbres, Henri Langlois pouvait alors compter sur le soutien entre autres de Fritz Lang, Jean Renoir, Eisenstein, Charlie Chaplin, Hitchcock (à qui il remettra plus tard la Légion d'Honneur), Godard ainsi que les artistes Henri Matisse, Max Ernst, Miró, Picabia, Léger, Magritte, Beuys et Andy Warhol qui participeront activement à faire vivre son musée imaginaire que l'on peut redécouvrir aujourd'hui. Henri Langlois a reçu un oscar pour son œuvre.

cinematheque.fr


jeudi 19 juin 2014

70mm à la Cinémathèque Française : reportage


John Huston lors du tournage de The Bible en format Dimension 150 (D-150).
En ouverture de la rétrospective du 70mm à la Cinémathèque Française levendredi 13 juin à Paris, c'est le film Le tour du monde en 80 jours qui devait être présenté. Une oeuvre enfantine pas particulièrement passionnante si ce n'est de part sa technique. En effet, c'est l'un des rares films de toute l'histoire du cinéma a avoir été tourné en 70mm à la fréquence de 30 images par seconde. En raison de cette difficulté technique, les techniciens et maîtres projectionnistes de la salle Henri Langlois, l'une des dernières au monde à être équipée d'un projecteur 70mm compatible avec tous les formats, se sont refusés à projeter le film par soucis de qualité (c'est tout à leur honneur). En effet, après de nombreuses manipulations et d'essais, la mise en oeuvre de la projection du film s'est avérée être beaucoup plus compliquée que prévue et nécessitait en particulier l'usinage d'une pièce spéciale. Néanmoins, tout n'est pas perdu puisqu'il est possible que le film soit projeté à la fin de la rétrospective, soit en juillet prochain. Croisons les doigts.


C'est donc finalement PATTON qui a ouvert le bal avec une projection éblouissante. Ce long métrage 70mm de Franklin J. Schaffner dont le scénario a été écrit par Francis Ford Coppola, est le second tourné à l'aide du procédé Dimension 150 (le premier étant THE BIBLE). Cette technologie arrivée en 1966 aux USA apporta un nouveau type d'optique ayant la faculté de moins déformer l'image avec un angle de vision de 150 degrés horizontal et d'apporter plus de précision dans les angles et avec moins d'aberrations chromatiques qu'avec les optiques utilisées sur le Todd-Ao des prémisses (dès 1955). Le procédé nécessitait un écran courbe pour un piqué optimal en projection (ce qui n'est plus le cas aujourd'hui en projection numérique). La captation de ce film à grand spectacle a été un véritable succès à l'époque et de nombreuses salles s'équipèrent d'écran courbe par la suite.

Revenons à la projection de la Cinémathèque Française. Dans la salle, certains spectateurs venaient visiblement de très loin pour assister à cette projection exceptionnelle. Certains fans du 70mm affichaient fièrement un logo Cinérama sur leur polo et échangeaient avec passion en attendant le début de la projection.

En prélude à la projection de Patton, une petite présentation du format 70 mm a été donnée par Jean-Pierre Versheure, grand spécialiste du format (voir notre vidéo).

La projection présentait un point central clairement flou pendant le premier quart d'heure du film, ce qui est apparu assez gênant, sachant surtout que l'ouverture du film débute sur le discours du général Patton, centré au milieu de l'image... Mais l'image est devenue de plus en plus piquée au fur et à mesure de la mise en température de la lampe jusqu'à devenir chirurgicale malgré l'écran de la salle Henri Langlois inadapté à la projection de ce type de format. Ce film fera certainement merveille lorsqu'il sortira en format Ultra HD ou Blu-ray 4K! D'ailleurs, le nouveau master du film utilisé sur l'édition Blu-ray américaine (zonée A et sans sous-titres français, disponible chez HD LAND) est époustouflant de piqué!


Le lendemain de la projection de Patton (samedi 14 juin), c'est le film mythique 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE (2001: A SPACE ODYSSEY) de Stanley Kubrick qui était présenté, dans une salle comble. La projection était d'une qualité assez moyenne et surtout avec une bande sonore saturée particulièrement dans les haute fréquences, parfois à la limite du supportable. Il aurait été selon nous beaucoup plus judicieux de remplacer les 6-pistes magnétiques par la bande son audio du Blu-ray... Quoi qu'il en soit, ce fût pour moi un pur bonheur de revoir ce film de 1968 que je n'avais pas vu depuis plus de 10 ans! 
Les effets spéciaux optiques et pellicule sublimes (merci Douglas Trumble), la première utilisation de musique classique sur de la SF, le silence de l'espace et la respiration du spationaute sont autant de trouvailles de génie qui ont largement contribué à l'ascension du film jusqu'au plus hautes marches du Panthéon du cinéma mondial. Le Blu-ray actuel commence à dater et présente un léger DNR. Il serait intéressant de pouvoir bénéficier d'une nouvelle édition Blu-ray restaurée. Messieurs les éditeurs, si vous nous lisez...


La projection de GOYA était clairement ratée : image floue, non restaurée, son très mauvais. Et comme le film n'est franchement pas une réussite, certains spectateurs ont préféré abréger leur souffrance en sortant de la salle à la moitié du film. 

La projection suivante ANNA KARÉNINE (ANNA KARENINA), a été retardée en raison de problèmes de sous-titres. Après pratiquement une heure d'attente, j'ai préféré partir et me faire rembourser. 

La rétrospective du 70mm se poursuit ce soir à la Cinémathèque Française à 20h avec la projection du film LA MÉLODIE DU BONHEUR (THE SOUND OF MUSIC), chef-d'oeuvre de la comédie musicale dont les éditions Blu-ray US et FR proposent une exceptionnelle qualité d'image. Il sera intéressant de pouvoir comparer la projection 70mm avec l'image du film en Blu-ray.

Voir la programmation officielle du festival 70mm...